En des temps reculés et fous
Où les lames rougissantes sans cesse se croisent
L'être au grand âge achève son oeuvre,
Par sa vie comme par sa mort.
Tahyn s'ébranle, la lumière passant partout,
Par les arbres, le roc, l'eau et les hommes.
Les cieux blanchissent et la mer aussi,
Le soleil en devient presque noir.
Et la pierre bleue s'élève maintenant
Et d'une pâle lumière elle rayonne.
Elle protège la vie mais elle cause la mort,
Roc béni et pourtant maudit.
Et les fils du vieux fou l'entourent
Immortels aux traits fins et aux longs cheveux.
Purs, forts et pieux sont-ils
Ces êtres d'or enfants des dieux.
Et les autres, mortels de terre et de feu,
Regardant les elfes de mauvais oeil,
Jaloux et ambitieux sont ils,
Et regardent le pouvoir avec envie.
Et nombreux seront ils à en rêver,
Ceux qui jamais ne l'auront.
Nombreux et curieux seront ils,
Ceux qui tenteront de l'atteindre.
Et des Royaumes Eldes au Désert des Anges,
Des Montagnes Grises au Monts-Ors,
Le sang pour la Pierre coulera
Jusqu'au crépuscule des temps.
- Un chant sacré des Elfes Ydassaï